Présidentielles : pour qui va voter mon chien ?!

Présidentielles : pour qui va voter mon chien ?!

Plus des ¾ de la population française porte une grande importance à la défense de la cause animale. Qu’il s’agisse de nos compagnons ou d’animaux en élevage, les Français sont sensibles à cette question et sont dans l’attente des propositions des candidats en lice aux élections présidentielles imminentes.

Les présidentielles

Les thèmes principalement abordés sont le droit animal, l’expérimentation, l’élevage, la chasse et la fourrure. Tous les candidats aux présidentielles se sont prononcés favorablement à la suppression des euthanasies non justifiées d’un point de vue médical. Nos animaux domestiques, particulièrement les chiens, touchent la population qui est majoritairement "pour" une refonte des lois, notamment du statut juridique de nos compagnons à quatre pattes. Voici un focus sur les favoris à la fonction suprême.

La position d’Emmanuel Macron

Il apparaît comme plutôt favorable à la cause mais reste assez réservé sur le sujet. Avec des allusions au bien-être animal au sein de son programme, Emmanuel Macron a promis de supprimer la vente d’œufs de poules d’élevage en batteries pour 2022. Le candidat du parti « En marche » développe un argumentaire contre l’élevage intensif et souhaite une évolution portée vers l’exportation. Il propose un plan de transformation agricole considérant la cause animale et des exploitations modernisées pour un souci animal et environnemental.

Or, il a tout de même précisé dans l’un de ses discours, la nécessité d’AOC, circuits courts et intensifs …. Des propos récents mettent en avant une sensibilité accrue aux éleveurs et rien sur les animaux, en lésant les associations de lutte animale.

Il conserve une vision traditionnelle souhaitant le maintien des chasses présidentielles. Il ajoute en outre avoir d’autres préoccupations prédominantes pour le moment que la santé animale. Il ne cache pas son manque d’intérêt à la souffrance animale

Le projet de François Fillon

Le candidat des Républicains François Fillon met en exergue la protection de notre biodiversité, et présente le bien-être animal comme cause nationale. En effet, il penche pour un renforcement du contrôle des abattoirs. Pour nos amis toutous, il préconise la zoothérapie, en facilitant la présence des fidèles compagnons à poil en maison de retraite.

Il émet une opposition marquée à l’abattage sans étourdissement et penche pour une attention particulière à porter aux animaux sauvages. Concernant la chasse, il se positionne contre le piégeage non sélectif. De plus, il souhaite obtenir l’accord des chasseurs pour le maintien de leur activité le dimanche et la nuit.

Cependant, il continue de protéger les chasses « traditionnelles ». Il suit sa ligne de conduite en méprisant les associations de défense animale arguant l’opinion des agriculteurs en priorité. Aussi, la balance est plutôt positive mais ses promesses manquent d’ambition.

Le discours de Benoît Hamon

 

Le candidat socialiste aux présidentielles refuse de se prononcer sur le sujet des corridas. Il s’engage à un respect très exigeant du bien-être des animaux, et concrètement, il propose la suppression des animaux de cirque et souhaite lancer pour eux un programme de stérilisation pour la France entière.

 

Il a abordé la création d’un plan contre la souffrance animale notamment concernant les élevages à mode intensif et leur appât pour la rentabilité. L’assurance du bien-être animal doit être respectée, tels sont ses propos.

Il prône la condamnation de l’abattage sans étourdissement et souhaite la mise en place de solutions d’attente, avant le dialogue avec les représentants de la profession, comme les insensibilisations post jugulatoires. Concernant ses positions sur la chasse, il est contre les chasses traditionnelles et présidentielles et lâchers d’animaux, il reste toutefois ambigu car souhaite le soutien des chasseurs.

Les propositions de Jean-Luc Mélenchon

Pour Jean-Luc Mélenchon, la partie de son programme dédiée à la cause animale est située au chapitre « L’urgence et la planification écologique ». Il y prône la présence dans la Constitution d’un article précisant « les animaux ne sont pas des choses ». L’idée phare est sa volonté de convaincre les collectivités territoriales pour des menus de type végétarien dans les restaurants scolaires.

Ainsi, les animaux de compagnie bénéficieraient d’une véritable légitimité pour leur défense dans un cadre légal. Il a défendu son opinion face à l’Union Européenne pour développer la recherche de dispositifs de non expérimentation animale, il souhaite l’application de procédés éthiques. Il s’engage contre la maltraitance envers nos compagnons à quatre pattes.

Il veut renforcer le contrôle des trafics au niveau des douanes (ports et aéroports) et mettre en place un accueil pour les « animaux victimes ». Quant à la chasse, il désire installer des tables rondes entre citoyens écologistes et chasseurs pour débattre sur la chasse non sélective. Il a en projet d’établir le dimanche sans chasse et également de supprimer la chasse nocturne. Il met en exergue la suppression de la vénerie sous terre, de la chasse à courre et des lâchers.

Les idées de Marine Le Pen

La candidate Marine Le Pen, du Front National défend la suppression des fermes à fourrure concernant les visons, chinchillas et lapins élevés pour leurs poils. Elle souhaite l’instauration de plages publicitaires (via le service public) sans frais pour dénoncer l’abandon des animaux domestiques.

Pour nos fidèles compagnons à quatre pattes, elle veut aider les associations de protection à l’échelle internationale (comme un célèbre festival en Chine entraînant la mort de milliers de chiens afin d’être consommés).

Concernant l’élevage, elle propose aussi un contrôle poussé des abattoirs notamment via une hausse du personnel, elle désire la suppression de l’abattage sans étourdissement et met en avant son avis contre l’élevage en cage. Cependant, elle refuse la mise en place d’un projet d’échanges de reproduction et de divertissement dans un but pédagogique et scientifique au sein de parcs zoologiques et aquatiques. Elle continue à soutenir les exportations de foie gras et la chasse traditionnelle.